Selon le dernier rapport des Etats membres de l’IPBES, le « Giec de la biodiversité » qui alerte sur l’effondrement du vivant « l’agriculture industrielle et la consommation de viande sont les causes majeures de ce déclin. Un changement de modèle agricole et une reconnaissance des peuples autochtones pourraient permettre d’éviter l’extinction. »
Ce rapport estime que plus d’une espèce vivante sur huit – soit un million -pourraient disparaître de la surface du globe dans les prochaines décennies. Il montre que l’effondrement de la biodiversité est en premier lieu dû aux changements d’utilisation des sols. Les terres s’urbanisent, mais surtout des forêts, des zones humides ou des prairies naturelles sont transformées en champs ou en pâture. La faute à la croissance démographique, à l’élévation des niveaux de vie, et à l’augmentation exponentielle de la consommation de produits animaux.
Ainsi, réduire notre consommation de protéines animales permettrait de libérer 10 à 30% de la superficie agricole actuelle.
La même source indique que « le nombre d’habitants qui consomment plus de produits de l’industrie agroalimentaire à base de viande, de poisson, de lait, d’œufs et de sucres a considérablement augmenté, la consommation par tête ne s’est pas allégée, et c’est ce qui explique en grande partie la pression continue sur l’espace pour l’alimentation. L’alimentation carnée mobilise un tiers des cultures via les céréales pour l’alimentation des animaux, et au total les trois quarts de l’usage agricole du sol. La pêche industrielle couvre 55% de l’océan. »
Le rapport met évidence cinq facteurs d’effondrement du vivant : le changement d’affectation des terres, la surexploitation des ressources (pêche, mine, exploitation forestière), les pollutions généralisées, chimiques notamment, qui détruisent tous les écosystèmes (eau, air, sous-sol), les espèces exotiques envahissantes, et le changement climatique.